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Akhawates

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  • : Marhabane sur Akhawates. Fait par des soeurs pour des soeurs..
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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 23:47
Bismillaih Rahman arRahim  
 
 
Donner pour mieux recevoir 

« Dépensez (au service de Dieu) de ce que Nous vous avons octroyé avant que la mort ne vienne à l'un de vous et qu'il dise alors : "Seigneur ! Si tu me donnais un court sursis afin que je fasse l'aumône et que je fasse partie des vertueux ?" Jamais Dieu ne donne de sursis à une âme quand son heure est venue. Dieu est parfaitement au courant de ce que vous faites. »
Sourate 63, Al Mounafiqun (Les hypocrites), versets 10-11




L'islam et la générosité

L'islam a depuis toujours façonné des codes de vie basés essentiellement sur l'hospitalité, la générosité et la courtoisie.

Jâbir ibn `Abd-Allah (qu'Allah soit satisfait des deux) a dit :
"Jamais, quand on lui demanda quelque chose, le Prophète ne répondit fût-ce pour une seule fois : Non." (Mouslim)

En effet, pour gagner le paradis, le musulman doit dépenser et donner « sans que personne lui ait fait un bien dont ce soit la récompense » (Sourate 93, Ad-Douha (Le jour montant), verset 19).
Si le musulman souhaite purifier son âme, il doit la débarrasser de tout attachement excessif au matériel, aux biens, attachement qui, parce qu'excessif, nuit à la spiritualité. Dieu l'exhorte à apporter « au proche parent son droit, au pauvre aussi, et à l'enfant de la route » (Sourate 30, Ar-Roum (Les romains), verset 38).
C'est un troc entre Dieu et l'homme. Dieu sait bien que c'est illogique de demander aux fidèles de donner sans remboursement, pour cela Il a promis à l'homme de lui rendre dans l'au-delà tout ce qu'il donne ici-bas. Car le don qui est aussi une dépense. Cette équation, entre le donner et le rendre, entre Dieu et l'homme, est clairement illustrée dans le Coran :

« Quiconque fait à Allah un prêt sincère, Allah le lui multiplie, et il aura une généreuse récompense. »
Sourate 57, Al hadid (Le fer), verset 11

Cette équation motive le musulman et le pousse à dépenser, maintenant dans le sentier de Dieu, pour gagner par la suite le paradis. C'est une relation dialectique. Dieu est le grand donneur. Il donne d'abord la vie. L'homme l'accepte et devient en dette envers Dieu. Il veut l'acquitter, en donnant petit à petit (jeûne, aumône, pèlerinage, etc.) pour la gloire de Dieu et pour que Dieu lui redonne la santé, les biens et surtout une place au paradis. Ce qui fait de cette relation un cycle qui s'analyse en trois moments, donner, recevoir et rendre. La main qui donne est meilleure que celle qui reçoit... Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui)a rapporté que le Prophète a dit :
« Pour celui qui donne en aumône l'équivalent d'une datte provenant d'un bien bon et licite - et Dieu n'agrée que ce qui est bon -, Dieu prend cette aumône avec Sa droite et la fructifie, comme l'un de vous élève son petit cheval, jusqu'à ce que ce don devienne comme une montagne. » (Sahih Boukhari, n°709)

La solidarité musulmane

L'islam n'est pas une religion qui exhorte à l'individualisme. Elle incite les croyants à l'entraide et à la coopération, à la conjugaison de leurs efforts respectifs afin d'entreprendre ensemble les bonnes oeuvres. Les dépenses utilisées doivent atteindre un but communautaire, pour créer une société conforme à la Loi divine (la Shari'a), pour fonder la Oumma. Le Coran est imbibé par les versets qui visent à atteindre des buts communautaires. Il exhorte la dépense ouvertement et promet, à ceux qui « font largesses, en secret et en public, sur ce que nous leur avait attribué » (Sourate 13, Ar-Ra'd (Le tonnerre), verset 22), la finale demeure dans « les jardins d'Éden » (Sourate 13, Ar-Ra'd (Le tonnerre), verset 23). Car il conçoit le rôle de la dépense en public comme exemple à suivre par les croyants, et veut faire de ceux qui dépensent de cette façon un temple des Grâces en lieu où il est bien vu, c'est pour apprendre à rendre les bienfaits reçus. Ces bienfaits reçus, dont Dieu demande d'utiliser une part pour les besoins personnels et d'apprendre à rendre la deuxième part pour les besoins des autres et de la communauté :

« Ô, les croyants ! Faites largesses sur ce que Nous vous avons attribué. »
Sourate 2, Al Baqara (La vache), verset 254

Le maintien de l'ordre par la circulation des biens. L'activité en matière du comportement économique et social vise la circulation des biens. Allah a pour but de répandre Ses biens sur tous Ses fidèles par le biais de l'échange et du don. Il sait très bien que le monde qu'Il a créé et la communauté qu'Il désire voir sur la terre doivent être organisés autour de l'échange et du don, c'est-à-dire que la circulation des choses, des hommes, des actions, des paroles, obéit aux exigences d'une réciprocité continue. Pour cela Allah demande aux croyants :

« Si on vous salue d'une salutation, saluez, vous, d'une meilleure ; ou rendez-la. Oui, Dieu est en toute choses demandeur de comptes. »
Sourate 4, An-Nisa’ (Les femmes), verset 86

L'islam comprend le rôle négatif de l'avarice dans la vie d'une communauté. Il comprend que le recours à l'épargne, à l'accumulation et à la concentration des biens affaiblit la solidarité et l'unité de la communauté. Pour lui, ces activités sont intolérables, l'homme se rebelle dès qu'il se voit au large :

« Prenez garde ! Vraiment l'homme devient rebelle, dès qu'il estime qu'il peut se suffire à lui-même (à cause de sa richesse). »
Sourate 96, Al 'Alaq (L'adhérence), versets 6-7

Et elles figurent parmi les activités condamnables. Le Coran annonce un châtiment douloureux :

« [...] A ceux qui thésaurisent l'or et l'argent et ne les dépensent pas dans le sentier de Dieu, annonce un châtiment douloureux, »
Sourate 9, At-Tawba (Le repentir), verset 34

Ainsi, les riches, dans cette religion qui compte beaucoup sur la communauté, sur les masses et la foule, sont dans l'oeil de l'aigle et les pauvres peuvent récupérer une part de leur argent car :

« et dans leurs biens le mendiant et le déshérité avaient un droit ! »
Sourate 51, Adh-Dhâriyat (Ceux qui éparpillent), verset 19

Et la foule musulmane, cette collectivité que Dieu aime voir ses membres « combattent dans Son sentier en rang serré comme s'ils étaient un édifice plombé » (Sourate 61, As-Saff (Les rangs), verset 4), ne supporte pas les qualités extrêmes qui attirent et qui sont indésirables. Les différences dans une communauté pareille, sont insupportables.
La meilleure manière de standardiser les individus, qui sont appelés à lutter dans le sentier de Dieu, est de distribuer entre eux les ressources. Cela contredit l'accumulation de l'argent entre les mains d'une poignée fortunée, qui peut se servir de cette arme pour des fins personnelles inacceptable pour l'Islam. Les musulmans doivent dépenser et donner pour créer un dispositif qui doit servir à aider les pauvres, les nécessiteux, etc.
Le martyre, en défendant la communauté, le don de tous les biens matériels pour avancer la cause de la communauté musulmane, la dépense de tout le temps dans des affaires qui aident la communauté, toutes ces activités prodigues sont louables. La loi islamique les recommande et exhorte les croyants à les observer. L'idée qui blâme la prodigalité et qui ne mesure la perfection des organismes et des sociétés que par la productivité de l'unité dépensée, est bafouée en Islam. Pour lui l'essentiel, le rendement attendu, est la gloire de Dieu et le progrès de sa communauté.
Tout est à Dieu et donné par Lui pour ce but. Une fois que le croyant réalise cette vérité, les conflits qui existent entre les intérêts de l'individu et ceux de la communauté, se résolvent. Car les intérêts d'Allah et ceux de Ses fidèles, doivent coïncider. Le fidèle ne doit jamais douter pour un instant qu'Allah veut lui faire du mal. Chaque activité doit viser un but désiré par le croyant et plaisant, en même temps, à Dieu et à Sa communauté.
Ainsi lorsque le fidèle lutte pour un but communautaire, il vise aussi, par cette lutte, un but personnel dont l'échéance tombe à une date définie : le jour du jugement des âmes, lors de la résurrection, quand les morts se lèvent et se présentent devant Dieu pour être jugé chacun selon ses actes. Le fait que le croyant accepte et attend, lors du jugement, un intérêt sur ses dépenses envers la communauté ou dans le sentier de Dieu, rend ces dépenses supportables et élimine le sentiment de dépenser inutilement. Car :

« Quiconque prête à Dieu un prêt d'honneur, alors Dieu le lui multiplie, et il y a pour lui un noble salaire. »
Sourate 57, Al hadid (Le fer), verset 11

De cette façon, Dieu vient de conclure avec Ses fidèles :

« Ô vous qui avez cru ! Vous indiquerai-je un commerce qui vous sauvera d'un châtiment douloureux ? Vous croyez en Allah et en Son messager et vous combattez avec vos biens et vos personnes dans le chemin d’'Allah [...] »
Sourate 61, As-Saff (Les rangs), versets 10-11

Et Il leur demande de :

« Ceux qui [...] dépensent, en secret et en public de ce que Nous leur avons attribué, espèrent ainsi faire un commerce qui ne périra jamais, »
Sourate 35, Fâtir (Le Créateur), verset 29

La lutte pour l'édification d'une communauté musulmane est une activité dépensée dans le sentier de Dieu. Un compte à taux d'intérêt est ouvert, dans l'au-delà. Le croyant contribue, soit en accumulant petit à petit (don, aumône, etc.) ou en déposant d'un seul coup toutes ses ressources (la mort dans la guerre sainte).

Un compte pour l'au-delà

Dans la communauté musulmane ici-bas, le temps est dominé par la notion de l'instant, il est donc insensé et inacceptable de déposer l'argent dans un compte à brève échéance, à très court terme (instant). Si le croyant veut de l'intérêt, il faut investir ses biens dans un compte de l'au-delà seulement, où le temps est éternel et où les taux d'intérêt ont lieu. Pour cela l'usure en Islam est prohibée ici-bas, l'épargne à intérêt est interdite. Et les activités en matière du comportement économique et social, surtout celles qui s'engagent dans les dépenses des biens, du temps et de la personne pour la gloire de Dieu et Sa communauté sont fortement exhortées. L'islam est une religion basée sur l'unicité et la générosité d'Allah qui est le :

« Ô Allah, Maître de royauté, Tu donnes la royauté à qui Tu veux, et Tu arraches la royauté de qui Tu veux [...] »
Sourate 3, Al 'Imran, verset 26

Il distribue les biens, le temps et la vie aux croyants. Le fidèle est appelé, s'il veut être sauvé, à les traiter suivant la loi divine. La dépense dans le sentier de Dieu est une activité prescrite et bien récompensée par laquelle on arrive à satisfaire Dieu et à accumuler des bons points. Les activités, en matière du comportement économique et social doivent viser plusieurs buts en même temps. Le paradis est le grand but que le musulman cherche. Le chemin vers ce summum bonum passe par des stations : la lutte pour la gloire de Dieu et pour édifier la communauté musulmane, les dons, les dépenses personnelles, etc. Dans ces activités, le musulman doit dépenser ses efforts, son temps, ses biens. Plus il dépense, plus il est récompensé. Pour chaque unité dépensée, en compensation il reçoit deux fois, dans deux endroits. Dieu lui donne, d'abord, ici-bas la santé, les biens, les enfants, une longue vie, etc. Et puis, et c'est l'essentiel, Il lui ramasse ces dépenses déployées dans un compte, à taux d'intérêt élevé, qui arrivera à échéance le jour du jugement et servira pour plaider en faveur du croyant afin de lui permettre d'atteindre le summum bonum de tous les buts visés : le paradis. En Islam, Allah donne les ressources. Elles doivent être dépensées au service de l'individu qui doit être au service de la communauté musulmane qui doit être au service de Dieu. Et parmi les créatures, on rencontre les humains qui ne sont créés que pour adorer Allah :

« Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »
Sourate 51, Adh-Dhâriyat (Ceux qui éparpillent), verset 56

Louanges à Allah qui nous a créés avec un but qui est celui de l'Adorer et de le connaître.
Et nous le remercions pour les innombrables faveurs qu'Il nous a données.
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19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 23:45
Bismillaih Rahman arRahim
 


Telle était sa valeur
 

Chaque fois que je me penche sur la sîrah [1], ma connaissance de la place de la femme dans la société islamique ne fait que s'améliorer, et notamment, tout ce qui concerne les droits que l'islam lui garantit. La femme avait une personnalité respectée et une empreinte non négligeable ! Dans ce sens, les savants du hadîth relatent que quand le verset 26:214 "Et avertis tes proches parents" fut révélé au Prophète, il grimpa le Mont Safâ et interpela les siens :
"Ô enfants de `Abd Al-Muttalib [2], rachetez-vous auprès de Dieu ! Ô Safiyyah, tante du Messager de Dieu, ô Fâtimah, fille du messager de Dieu, rachetez-vous auprès de Dieu car je ne peux vous prémunir de Lui. Demandez-moi de l'argent autant que vous voulez (mais gérez vous-même votre relation avec Dieu)".

Interpeller une femme publiquement et à voix haute offusquerait plus d'un de nos jours. On estime même que le prénom de la femme tout comme sa personne sont une `awrah qu'il convient de cacher !
Et on dit : "qu'est-ce que la femme a à voir dans ces affaires ? Il suffit qu'un homme de sa famille vienne et la tienne informée."
Mais l'interpeller de la sorte publiquement, c'est malséant !

Mais, en fait, lors de l'avènement de l'islam, la femme connaissait sa propre valeur et quand elle entendit un guide appeler vers la foi, elle s'empressa de répondre à l'appel. Les historiens rapportent que la soeur de `Omar Ibn Al-Khattâb embrassa l'islam avant lui. Quand il apprit la nouvelle, il ensanglanta son visage et l'agressa cruellement. Mais elle lui répondit :
"`Omar, la vérité n'est pas dans ta religion. Pour ma part, j'atteste qu'il n'y a de divinité que Dieu et que Mohammad est le Messager de Dieu !"
Par la suite, `Omar embrassa l'islam à son tour !!

Puis, des hommes et des femmes embrassèrent la religion de Dieu et prêtèrent serment d'être solidaires de la vérité, de la mettre en pratique et de la défendre. Les rangs se formèrent dans la mosquée du prophète, laquelle accueillait aussi bien les hommes que les femmes. L'Imâm Muslim relate que Umm Hishâm Bint Hârithah Ibn An-Nu`mân dit :
"Je n'appris sourate "Qâf wal Qurân il-majîd" (sourate 50) que de la bouche même du Prophète - que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui - car il la récitait tous les vendredis sur le minbar [3]".

En d'autres termes, elle apprit cette sourate en entier par coeur tant elle était concentrée pendant le sermon du vendredi ! D'ailleurs, la sunnah du Messager de Dieu (c'est-à-dire sa tradition ou son habitude) consistait à réciter le Saint Coran pendant ses sermons. Mais cette sunnah est délaissée de nos jours comme l'est la sunnah que constitue la présence de la femme aux prières du vendredi et aux prières en congrégation de façon générale... Ceci ne susciterait-il donc aucune interrogation ni aucun étonnement ?

Pour l'anecdote, on relate qu'une femme généreuse et aisée offrait un repas après les prières du vendredi où tout le monde était le bienvenu : Al-Bukhârî relate selon Sahl Ibn Sa`d que :
"Une femme parmi les Compagnons possédait une ferme où l'on cultivait des épinards. Chaque vendredi elle arrachait des pieds d'épinard et les mettaient dans un chaudron, puis y rajoutait une poignée de son moulu et en faisait une soupe. A la fin de la prière du vendredi, nous allions vers elle et la saluions puis elle nous donnait à manger. Cétait tellement délicieux que nous attendions les vendredis avec impatience pour manger de sa bonne soupe, sachant qu'elle n'y rajoutait ni viande ni graisse..."

Il s'agit là d'une femme croyante agréable à vivre et qui oeuvre avec ce que Dieu lui a octroyé comme bien pour donner un peu de bonheur aux gens ! Si elle se comportait de la sorte de nos jours, les gens coincés le lui reprocheraient ! Et ceux qui ont la fatwa facile diraient : Comment fait-on pour la saluer ? Et comment fait-elle pour répondre ? Et comment reçoit-elle des invités ? etc.
Les coutumes des musulmans dans le traitement des femmes ne sont fondées ni sur le Livre ni sur la Sunnah... Il en résulte que les intellectuelles de nos temps se soulèvent contre l'héritage islamique en bloc croyant qu'il est responsable de l'ignorance infligée aux femmes ou de la déconsidération de son estime ou encore de la négation de ses droits matériels et moraux, droits reconnus par la fitrah [4], confirmés par la révélation et concrétisés par l'apogée de notre civilisation mais qui ont disparu avec la propagation des palais et le libertinage.

[5]

Notes
[1] La sîrah désigne l'histoire du Prophète - paix et bénédictions de Dieu sur lui - connue au travers des hadîths mais aussi grâce à d'autres ouvrages à caractère historique et décrivant les événements qui se sont déroulés pendant la vie du prophète voire peu de temps avant sa naissance.

[2] `Abd Al-Muttalib est le grand père paternel du Prophète.

[3] Le minbar désigne le perchoir sur lequel se tient l'imâm pour faire le sermon du vendredi.

[4] La fitrah désigne la mentalité et les valeurs saines que l'on attribue à l'homme avant qu'il ne soit éventuellement corrompu par le milieu où il vit.

[5] Cet article est traduit par nos soins du livre de Cheikh Muhammad Al-Ghazâlî intitulé Les Problèmes de la Femme Entre des Traditions Stagnantes et des Traditions Etrangères. Ce livre est une compilation d'articles de journaux destinés à une audience très large, il ne s'agit pas d'un traité de jurisprudence à proprement parler.

Source :islamophile
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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 20:52

Bismillaih arRahman arRahim    

   



La Bise

Il y en a qui en font 4.
D'autres qui en font 3.
Et d'autres qui en font 2.

En France, quand les jeunes se rencontrent, ils aiment se dire bonjour en se faisant la bise. "Il n'y a rien de méchant à faire la bise" disent certains. Selon eux, c'est juste question de dire bonjour. En plus, tout le monde le fait et donc il est apparement difficile d'y échapper.

Dans certaines banlieues, les jeunes femmes serrent la main des jeunes hommes. C'est quand même moins grave que la bise, mais c'est tout de même pas super.

En Islam, tout contact entre un homme et une femme qui pourraient se marier est interdit. Cela veut dire que tu ne dois pas faire la bise, ni serrer la main à quelqu'un du sexe opposé, si cette personne ne fait pas partie de ta famille immédiate (voir la définition de "mahram" et de "non-mahram"). Même si tes cousins et cousines sont de ta famille, tu ne peux pas les toucher car ce sont des personnes avec qui le mariage est possible.

Pourquoi n'a-t-on pas le droit de toucher quelqu'un du sexe opposé ? C'est très simple : en Islam, sont interdits les péchés et les choses qui mènent à ces péchés.

T'es d'accord que c'est interdit d'avoir des relations sexuelles hors mariage ? Maintenant regarde : si tu veux éviter de tomber dans l'interdit, mieux vaut ne pas t'en approcher. Pour avoir des relations sexuelles avec une personne, il faut bien commencer quelque part, non ? Avant de coucher avec la personne, il y aura dans l'ordre :

1) la rencontre
2) le premier contact physique (ex : bise)
3) le premier baiser
4) les caresses.

Maintenant, si tu ne veux pas commettre la zina (fornication), tu dois bloquer le processus dès le début. C'est-à-dire que dès la rencontre, tu dois être dans le halal. Une rencontre qui n'est pas halal c'est quand un garçon et une fille sont seuls, que ce soit en privé ou en public. Ainsi, si tu veux être dans le halal, ne sois JAMAIS dans une situation ou tu es seul avec une personne du sexe opposé car tôt ou tard, tu passeras au premier contact physique, puis au baiser, puis aux caresses, puis au lit, puis en Enfer.

Tu vois, si tu parles aux non musulmans, il y a deux genres de personnes :

1) ceux qui disent que coucher avant le mariage est ok. Ceux-là, je préfère ne pas en parler. Regarde dans la rue et tu verras le résultat de ce "libéralisme" sexuel.
2) ceux qui disent que les rapports avant le mariage sont interdits mais que le flirt n'est pas très grave. Ceux-là sont par exemple certains Chrétiens aujourd'hui considérés "intégristes".
Si on réfléchit bien à cette deuxième théorie (ne pas avoir de relations sexuelles avant le mariage, mais quand même sortir avec une personne du sexe opposé), on voit que c'est quelque chose d'absurde.

Regarde un peu : tu as le droit d'être seul avec une personne du sexe opposé. Tu as le droit de l'embrasser, de la caresser, mais pas le droit d'aller plus loin !

Dis donc, les gens qui ont créé ces lois sont-ils humains ? Ne savent-ils pas que quasiment 100% des jeunes qui sont seuls et qui s'embrassent passent tôt ou tard à l'acte ?
Permettre à des jeunes de bécoter mais de ne pas coucher revient à mettre un éléphant dans un magasin de porcelaine et lui demander gentillement de ne rien casser !
C'est aussi illogique et absurde que dangereux.

En Islam, on est logique.
S'il est interdit de coucher avant le mariage, il est aussi interdit d'embrasser, de caresser, de faire la bise et même d'être seul avec la personne du sexe opposé.

Il est clair qu'il doit exister dans le monde quelques personnes qui pourraient faire la bise sans jamais aller plus loin, mais ces personnes sont des exceptions et l'Islam est pour TOUT le monde, des plus faibles aux plus forts.

Si tu crois que tu connais assez la gravité de la zina (fornication) et que tu es sûr de ne pas tomber dans son piège, demande aux gens autour de toi et tu verras que la plupart de ceux qui ont commis l'acte interdit étaient des gens comme toi, des gens qui avaient TROP confiance en eux. Ils croyaient qu'ils pouvaient jouer avec le feu et qu'ils pouvaient contrôler leurs pulsions. Malheureusement, le haram est venu petit à petit. Il est clair que si tu es un(e) musulman(e) serieux (se), tu ne coucheras pas le premier soir. Shaytan prendra son temps avec toi. Ça commencera par la bise, puis quelques mois après par les baisers, etc. N'oublie pas que Shaytan est très patient. Il a tout son temps pour te faire tomber dans le haram.
Bien sûr, quoi que je dise, il y a des "courageux" qui se sentiront assez forts pour jouer avec le feu.
Et comme toujours, ces mêmes courageux se brûleront et viendront en pleurant me voir en disant que j'avais raison.
Pourquoi faut-il toujours que les gens fassent des bêtises avant de comprendre ?

La majorité des gens qui sont avertis tombent quand même dans le panneau.Seule une minorité de gens sont assez intelligents pour croire en la personne qui les a prevenus. Et la personne qui vous a prevenus, ce n'est pas Abdurrachid, mais le Prophète (saws). C'est lui qui nous a dit qu'il était interdit d'être seul avec une personne du sexe opposé car Shaytan nous ferait faire des choses que l'on regretterait.
Toi, sois de cette minorité qui n'a pas besoin de tomber dans un piège pour croire en l'existence de ce piège.
Ne sois pas comme ceux qui font la Bêtise et qui le regrettent toute leur vie.

Encore une fois, le jour où tu commettras l'acte interdit, tu ne pourras plus revenir dans le temps et faire disparaître la chose. Tu seras ressuscité le Jour du Jugement et tu devras justifier l'injustifiable.
Si tu as déjà commis l'irréparable, la seule chose que tu puisses faire pour être pardonné par Le Pardonneur, est de sincèrement regretter ce que tu as fait, de ne jamais plus t'approcher de l'interdit et de demander sincèrement au Pardonneur de te pardonner ce que tu as fait.
Maintenant, si tu veux arrêter de faire la bise et que tu ne sais pas comment faire, c'est simple : quand quelqu'un vient te faire la bise, tu fais un pas en arrière en disant avec le sourire "excuse-moi mais dans ma religion, on ne fait pas la bise". La personne en face pourra le prendre bien ou mal, mais ce ne sera pas elle qui te défendra le Jour du Jugement. Soit juste poli(e) quand tu dis non. Et ensuite, profite de l'opportunité pour expliquer tes raisons et parler d'Islam, car peu de gens ont une image correcte de l'Islam. Et surtout, ne te laisse pas avoir par l'effet de groupe. Je sais très bien qu'il est difficile de dire non quand 5 personnes avant toi ont dit oui. Mais souviens-toi que le plus dur ce sera, le plus tu seras récompensé par Allah Le Très-Haut.

Et n'oublie pas que tôt ou tard, petit péché deviendra grand.
Maintenant, ça pourra peut-être t'aider de savoir que dans les pays anglophones comme l'Angleterre et les USA, il est TRES TRES TRES mal vu de faire la bise. C'est marrant quand tu discutes avec des Américains qui ont visité la France. Ils disent tous la même chose : qu'en France, les gens sont des animaux car partout dans les rues, on les voit s'embrasser. Les adultes sont souvent choqués par ce spectacle. Pour comprendre un peu mieux pourquoi ils réagissent comme ça, dis-toi qu'aux Etats-Unis, c'est déjà mal vu de tenir la main de son époux (se).
En fait dans ces pays, quand tu rencontres une personne du sexe opposé, soit tu dis juste bonjour, soit vous vous serrez la main et ceci, une seule fois pour toutes. Et donc après la première rencontre, il n'y a aucun contact. Je suis sérieux, je ne plaisante pas. Je sais que nous sommes pour la plupart des produits de la société française et que l'on croit que le monde entier est comme nous, mais pas du tout. Ailleurs, il y a des gens qui font presque ce que l'Islam nous demande de faire, alors qu'ils ne sont même pas musulmans ! Un comble !

Et n'oublie pas une autre chose : chaque fois que tu décides de ne plus suivre les autres comme un mouton, et que tu affirmes tes convictions et tes croyances islamiques, les autres te respecteront car sur Terre, personne n'aime les lâches. Les gens préfèrent les courageux et ils respecteront ton choix même s'ils ne le comprennent pas toujours. Explique juste gentillement et avec le sourire et tout ira bien.

A toi maintenant de te prendre en main et de refuser tout contact avec les personnes du sexe opposé. A moins que tu ne veuilles commettre l'irréparable et le regretter tout le reste de ta vie sur terre et dans l'au-delà.


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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 20:50

Bismillaih arRahman arRahim    

   

Musulmanes à la plage


Le hijab de bain serait-il le moyen pour la femme de bénéficier avec sa famille du plaisir des vacances d'été?


La femme musulmane d'aujourd'hui est tiraillée entre deux aspects contradictoires: respecter les règles et valeurs islamiques d'une part et s'en libérer pour diverses raisons de l'autre. Cette situation est mise en évidence et prend une dimension prononcée lors des vacances d'été, aux cours desquelles, les familles accourent aux plages pour se délasser. Les femmes, voire même les membres masculins de leur famille, vivent alors une tension psychologique: d'un côté, il y a celles qui prennent plaisir à se rafraîchir le corps en se baignant dans les plages ou piscines mixtes, de l'autre, il y a celles qui, enveloppées dans leur hijab, toutes en sueur, regrettent ces règles qui leurs sont imposées par les traditions islamiques. La capacité des familles à convaincre leurs filles à mettre le hijab et à ne pas se baigner commence à faiblir, suite à l'habitude prise par les enfants à se baigner.



Le hijab sur terre

Il est évident que la femme musulmane doit mettre le hijab. L'application de cette obligation a varié entre le cloisonnement et l'obligation faite à la femme de rester à domicile, ou dans le milieu familial et le milieu féminin qui a commencé à se rétrécir dans la vie sociale contemporaine du fait de la civilisation et des occupations des gens. En conséquences, de nombreuses opportunités sociales de loisirs ont disparu pour la femme qui entend observer les valeurs islamiques, dont le hijab. Certaines ont commencé alors à se libérer de ces obligations à des niveaux divers. Et ce, non seulement pour se divertir, mais croyant que le hijab est une entrave à leur progression dans les domaines du travail et de la production.

Dans cette recherche, nous n'affirmons pas d'une manière catégorique qu'il y a deux groupes, celui des femmes respectueuses des règles musulmanes avec leur hijab, et celui des femmes sans hijab mais respectueuses des obligations musulmanes. Car, nombreuses sont les femmes sans hijab qui respectent les valeurs pudiques dans leur habillement et comportement. Le phénomène de l'extension du hijab, suite à la prise de conscience islamique embrassant les différents continents, a entraîné le développement d'une grande variété de genres et de créations de mode le concernant. Ces divers modèles de hijab ont concilié les exigences islamiques avec les capacités humaines de créativité et d'adaptation à l'évolution de la civilisation. Ainsi, un secteur économique s'est développé, permettant à un grand nombre de personnes de vivre de ses produits, tels les modélistes, les confectionneurs, les distributeurs, les annonceurs et les éditeurs. La mode du hijab a commencé à conquérir des marchés; très prisée notamment par les jeunes filles. Les photos de la mode du hijab ont occupé la une des magazines, des journaux, ainsi que l'écran de la télévision. Il y a même un ou plusieurs magazines spécialisés portant le nom Hijab.

Ainsi, le hijab a désormais une position esthétique montrant l'Islam respectueux des valeurs et des mœurs humaines, qui évolue conformément aux civilisations contemporaines. Le hijab sera l'alternative de la dissolution des mœurs à laquelle s'est rabaissée la civilisation, que la femme respectueuse des mœurs humaines, avant l'homme, dénonce partout dans le monde, quel que soit sa croyance et son âge.

Par une étrange coïncidence, le 18 septembre 2006, en allant à mon bureau, j'ai entendu à la radio une information annonçant que cette semaine est la semaine de la mode en Europe, Londres, Paris, Milan... Des voix de responsables se sont levées dans ces pays demandant l'interdiction de l'exposition du linge intérieur. D'autres ont appelé à plus de pudeur dans les défilés de mode dénonçant la mise à nu inhumaine des corps, tant de la femme que de l'homme.

Certes, tous les pays et tous les responsables des Etats oeuvrent à cultiver les femmes par le biais des écoles et des universités, pour qu'elles contribuent à la construction de la société, côte à côte avec les hommes. Une culture qui n'éloigne pas la femme et l'homme du respect de leurs valeurs et traditions, ainsi que des mœurs humaines générales.

Mon approche du sujet du hijab part de l'Islam mondial dont chaque ville du globe abrite certains de ses adeptes, et non de l'Islam cloisonné dans certaines villes ou des villages précis.

Pour tout cela, je me demande: quelles sont les solutions pour enlever les entraves au décollage de la femme voilée vers le développement dans tous les domaines, culturel, scientifique, économique, social, et de loisirs conformément aux valeurs islamiques?


Fatwas des foqahas


Notre sollicitation s'adresse particulièrement aux foqahas (théologiens musulmans) de toutes les doctrines islamiques, pour qu'ils déploient tous leurs efforts pour trouver les solutions à même de suivre le cours de notre époque, partant de la Chariâ issue des versets du saint Coran et des Hadiths du Prophète (PSL). Nous savons que les règles divines ont été limitées dans leurs jugements catégoriques, et que les foqahas oeuvrent à travers leur Ijtihad (effort d'interprétation) à les adapter aux nouveaux aspects de la question. Avec les divergences entre doctrines, et entre foqahas de la même doctrine, et même durant la vie d'un même faqih, il est indispensable d'avoir un avis contemporain au sujet des types de hijab, de sa nécessité et des limites de son observation. Les femmes portant le hijab dans les diverses sociétés auront ainsi la croyance de l'utilité de le porter comme le stipulent les fatwas appropriées. Le minimum qui est exigé des foqahas, est qu'ils donnent un avis adapté à notre époque prenant en compte que Dieu a traité d'une manière égalitaire l'homme et la femme dans la rédemption et la punition, excepté certains droits financiers de l'homme sur la femme. A ce niveau, il ne faut pas confondre l'avis du Chraâ et les traditions sociales qui varient d'un pays à l'autre.


Plages pour femmes


Il est impératif de réserver des plages, de créer des clubs sportifs féminins, incluant la natation et les loisirs; ou réserver des jours, voire des plages horaires aux femmes, dans les programmes des clubs mixtes, et développer cela pour satisfaire les besoins des femmes musulmanes voilées partout dans le monde.


Le hijab de la natation


Le hijab de la natation que j'ai découvert lors de ma dernière visite en Egypte est la solution à même de permettre à la femme de nager avec les membres de sa famille dans les plages et piscines mixtes. J'ai observé cela notamment à la plage al Mountazah d'Alexandrie, où j'avais passé quelques jours avec ma famille. J'y ai vu concrètement ce que les femmes voilées d'âges divers enduraient en se mettant à l'eau avec leurs habits, pour nager avec leurs parents, maris, enfants et proches. J'y ai trouvé aussi de nombreuses autres femmes voilées assises au bord des plages vêtues de leurs beaux habits luxueux à la mode. Les plages étaient tellement bondées qu'il y avait six rangées de tables pour les personnes assises et une multitude de gens dans l'eau. En contemplant ce phénomène populaire spontané et en le comparant d'une plage à une autre, surtout que je venais de Casablanca (Maroc) où l'image de ses plages naturelles et ses belles piscines est encore vivante dans ma mémoire, ainsi qu'à ce que j'avais vu tout au long de ma vie, j'ai pensé à ces femmes qui veulent respecter les valeurs de leurs croyances, les mœurs islamiques et les exigences humaines, sans pour autant se priver des plaisirs légitimes de la vie. J'ai trouvé les prémisses de la solution lorsque j'ai vu le hijab de la natation, créé récemment en Egypte, appelé le "maillot légal". A mon avis, ce dernier répond à toutes les exigences du hijab. En effet, il est fabriqué à partir de fibres industrielles qui l'empêchent de coller à la peau en se mouillant, et donc ne montrant pas les contours du corps de la femme à sa sortie de l'eau. Je crois que les sciences technologiques, qui sont un don de Dieu, ont contribué à la résolution de la question de la participation de la femme à la natation avec les membres de sa famille et en tirer les bénéfices innombrables.

Enfin, je dois reconnaître que le hijab est le sujet le plus difficile que j'ai jamais abordé. J'ai vécu dans une angoisse, durant plus de deux mois, examinant le sujet sous ses divers aspects, notamment celles théologiques, sans que je sois un théologien, et politiques, sans que je sois un politicien, car le hijab a pris une connotation politique; il a été interdit et combattu dans plusieurs pays, y compris des pays islamiques.

E t-ce que l'extension du maillot légal aux plages du monde va atténuer la pression sur les femmes voilées, ou va-t-il aggraver leur endurance? Cela convaincra-t-il ceux qui dénigrent l'Islam que l'Islam est une religion de civilisation, d'amour et de beauté, valable dans tous les temps et les lieux?

Chacun est invité à y apporter les fruits de sa recherche pour le bien de l'Islam et de l'humanité.


Que Dieu nous guide à réussir
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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 18:11

Bismillaih arRahman arRahim    

   


Dix profits à baisser le regard

Ibn Qayyim Al-Jawziyyah


1
Baisser le regard permet de se conformer aux ordres d'Allah, ce qui constitue l'essence même du bonheur de l'homme. Rien n'est plus bénéfique au serviteur, dans cette vie d'ici bas comme dans l'au-delà, que de se conformer aux ordres de son Seigneur. Aussi, personne n'atteint le bonheur dans ce monde et dans l'au-delà qu'en s'y conformant et personne n'est touché d'un malheur si ce n'est pour les avoir négligés.


2 Baisser le regard empêche cette flèche empoisonnée (le regard illicite) d'atteindre le coeur, ce qui le conduirait sans doute à sa perte.

3
Baisser le regard permet de ressentir une intimité avec Allah et d'amener le coeur à se consacrer entièrement à Lui. Par opposition, poser son regard sur l'illicite disperse l'attention du coeur, le distrait et l'éloigne d'Allah. Et rien n'est plus nuisible à l'homme que de regarder tout ce qui peut être proscrit, dans la mesure où cela provoque chez l'homme un comportement désinvolte envers son Seigneur.

4
Baisser le regard renforce le coeur et le réjouit. Inversement, le coeur de l'homme s'affaiblit et s'attriste lorsque celui-ci ne contrôle pas son regard.


5
Baisser le regard illumine le coeur qui, au contraire, s'assombrit lorsqu'on le porte sur l'illicite. C'est pour cette raison qu'Allah a révélé le verset de la lumière à la suite du verset sur le regard, Allah dit :
« Dis aux croyants de baisser leur regard et de préserver leur sexe »,

ensuite Il en a donné les fruits :
« Allah est la lumière des cieux et de la terre, Sa lumière est semblable à une niche dans laquelle il y a un flambeau ».


C'est-à-dire semblable à Sa lumière dans le coeur du croyant qui a accompli ses obligations et s'est éloigné des interdictions. Et lorsque le coeur s'illumine, il accepte une multitude de bonnes oeuvres venant de toute part. Au contraire, lorsqu'il s'assombrit, il laisse place à un déluge de calamités qui l'atteint de tout coté. Donc, tout ce que l'on peut concevoir de blâmable, d'innovations, d'égarements, de suivi des passions, d'éloignement de la guidée et de ce qui conduit au bonheur, et d'occupation vers ce qui mène au malheur, tout ceci, seule la lumière qui se trouve dans le coeur peut le dissiper. Mais si cette lumière s'éteint, l'homme se retrouve alors comme l'aveugle qui cherche son chemin dans l'obscurité de la nuit.



6
Baisser le regard donne au visage une expression de sincérité qui permet de distinguer le véridique de l'imposteur, le sincère du menteur. Shah ibn Shajâ' Al-Karamânî disait :
« Celui qui affiche son attachement à la sunna et s'astreint à un contrôle de soi permanent, détourne son regard de l'illicite, renonce a ses passions, et a pour habitude de manger des nourritures licites, alors l'expression de son visage ne trompe pas. »

Et ainsi était Shah ibn Shajâ'.

7
Baisser le regard raffermit le coeur et lui donne courage et force. Par sa grâce, Allah réunit en lui deux facultés : Le jugement et de discernement d'une part, et la maîtrise de soi d'autre part. Comme il est dit dans un récit (âthar) :
« Iblîs fuit toute personne qui combat ses passions. »

Et au contraire le diable suit celui qui est à l'opposé de cela de par le caractère abjecte, servile, méprisable et indigne de son âme. Comme l'a dit Al-Hasan :
« Qu'ils avancent au son des sabots d'une mule ou du pas souple d'un cheval, l'humiliation du péché ne quitte jamais leur coeur. Ainsi Allah humilie celui qui Lui désobéit. »


Allah veut en cela avilir ceux qui Lui désobéissent. Dans le Coran, la puissance et l'honneur sont liés à l'obéissance d'Allah. L'avilissement et 'humiliation sont liés à Sa désobéissance.

Allah dit :
« La puissance appartient à Allah, ainsi qu'à Son Messager et aux croyants »

La foi se compose de paroles et d'actes; extérieurs et intérieurs. Allah dit :
« Celui qui cherche la Puissance, alors la puissance toute entière appartient à Allah, vers Lui monte la bonne parole par la bonne action qui l’élève ».

C'est-à-dire que celui qui veut la puissance, qu'il la cherche dans l'obéissance à Allah, le rappel de bonnes paroles, les oeuvres pieuses, comme il est rapporté l'invocation de la prière de nuit.
« Certes, ne sera pas humilié celui que Tu as protégé, et ne sera pas honoré celui que Tu as pris comme ennemi ».

Celui qui obéit à Allah, Allah l'a protégé dans cette obéissance et il en tire honneur en fonction du degré d'obéissance. Et en Lui désobéissant, il s'éloigne de Lui et s'avilit par la même.


8
Baisser le regard interdit au Diable l'accès au coeur, car il pénètre par le regard (interdit) et parvient coeur plus vite que l'air ne pénètre dans un lieu vide. Le Diable lui représente alors l'image qu'il a vue et l'embellit, il en fait alors une idole à laquelle le coeur est accroché. Puis, il le surveille et l'éprouve en embrasant son coeur avec le feu des désirs qu'il alimente par des pêchés qu'il n'aurait jamais atteint sans ce regard illicite, mais le coeur est d'ores et déjà dans un feu ardent. Chaque souffle ne fait qu'attiser ce feu qui crépite maintenant, il est trop tard, le coeur est encerclé, cerné de toute part. comme une brebis au sein d'un enclos incendié. Ainsi, ceux qui regardaient l'illicite seront châtiés dans leur tombe par un lit de feu sur lequel les âmes seront déposées jusqu'à ce qu'elles soient réintroduites dans leurs corps (au Jour de la Résurrection). C'est ce qui fut montré en songe au prophète (salallahu' alayhi wasalam) d'après un hadith authentique.

9
Baisser le regard libère le coeur afin qu'il puisse méditer sur ce qui lui est bénéfique, et s'y consacrer. Au contraire, regarder 'illicite détourne le coeur, comme si cela s'immisçait entre l'homme et son coeur. Ses pensées le perdent et il suit ses passions en oubliant le rappel de son Seigneur. Allah dit :
« Et ne suis pas celui que nous avons rendu insouciant à Notre rappel, qui suit ses passions et dont le comportement est outrancier ».

Le regard illicite est la cause de ces trois maux.


10
L'oeuil et le coeur sont liés, l'un est occupé par ce qui occupe l'autre. Le coeur n'est pur que par la pureté du regard et l'oeil n'est pur que par la pureté du coeur. De même, le coeur se corrompt par la corruption du regard, et l'oeil, par celle du coeur. Donc, si l'oeuil se corrompt, il entraînera le coeur. Il deviendra alors comme une poubelle dans laquelle se mêleront impuretés, souillures et saletés. Un tel coeur n'est pas en mesure d'acquérir la connaissance d'Allah, il n'est apte ni à L'aimer ni à revenir vers Lui. Comment ce coeur pourrait-il ressentir une intimité avec son Seigneur et goûter au plaisir de se rapprocher de Lui, alors qu'il contient tout ce qui y est contraire.


Extrait de son livre : La maladie et son remède
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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 22:33
Bismillaih arRahman arRahim    
     

Le hénné, tradition ou religion?

Le henné, connu sous le nom scientifiqe de Lawsonia Inermis, est un arbuste pouvant atteindre un mètre de hauteur. Sa fleur est blanche, son parfum est proche de celui du réséda. Les feuilles séchées et réduites en poudre permettent d’obtenir une teinture jaune ou rouge. Il est aussi considéré comme une plante médicinale pour ses différents composants dont le tanin. Le henné est cultivé intensivement en Inde et au Soudan.

Avant de présenter les multiples usages du henné, voici quelques données historiques.


Ses origines

Le mot henné est d’origine sémitique et se rapporte à la tendresse. Dans certaines régions de l’Inde où il est très utilisé, il est aussi appelé Mehandi.
Son usage pour parer les femmes remonte à 9 000 ans et dans environ 60 pays. Des traces de son utilisation ont été retrouvées dans de nombreuses civilisation antiques telles que : l'archipel des Cyclades (3000-4000 av. J.C.), l'ancienne cité cananéenne d'Ugarit à Ras Shamra en Syrie (2100 av. J.C.), Canaan, la civilisation minoenne (Crète antique) et Mycènes (Grèce antique). Les motifs décoratifs célébraient le plus souvent la fertilité et la sexualité féminines. Cependant, les Egyptiens de l'Antiquité l'employaient pour ses qualités médicinales et odorantes comme en témoigne la momie de Ramsès II dont les cheveux, les mains et les pieds en étaient couverts. Dans la région orientale de la Méditerranée et en Egypte, les Juifs et les premiers Chrétiens se servaient du henné pour orner les mains des femmes. Les Musulmans l'ont ensuite intégré dans leurs traditions et ont répandu son usage avec l'expansion de l'islam jusqu'en Espagne où il y était cultivé et utilisé par les Juifs, les Chrétiens et les Maures du 9ème siècle jusqu'à l'Inquisition espagnole. Le henné est également apparu très tôt en Inde où il est toujours employé par les Musulmans et les Hindous.


Son usage

Le henné est très connu en tant que colorant que ce soit pour la peau ou pour les cheveux mais il l'est moins pour ses propriétés antifongique, antiseptique et antisudoral. Son usage est donc très varié.

Le henné constitue une parure et embellit la femme. Les motifs appliqués sur les mains et les pieds ont des significations multiples. Selon des croyances berbères, en l’utilisant, les femmes espèrent plus de force et de courage pour faire face aux difficultés du couple et se protéger de ce mauvais 'il, de la jalousie et autre mauvais sentiment des autres. Pour certains, le henné apporte également la chance, la baraka. Il est donc très prisé lors des évènements importants qui sont alors l'occasion d'une véritable cérémonie du henné. C'est le cas lors du mariage, pour embellir la mariée, lors d'une naissance ou d'une circoncision. En Iran et dans certains pays musulmans, les hommes mettaient du henné avant la bataille pour être plus « présentables » devant les anges s'ils mourraient au combat. On retrouve des traces de ces faits dans les miniatures perses. En Inde, les motifs peuvent être uniquement décoratifs ou symboliser des divinités hindoues.

Sur les cheveux, l'effet peut être surprenant selon la couleur naturelle de la personne. Le henné donne de beaux reflets ou change complètement la couleur, tout dépend des éléments ajoutés à la pâte qui sera appliquée pendant une ou deux heures. Le tanin qu'il contient renforce le cheveu le rendant ainsi plus beau. En plus de son effet colorant, il possède une action antipelliculaire et antiséborréique.

Ses propriétés médicinales sont dues entre autres au tanin. Le henné peut être pris par voie orale sans effets indésirables connus. Il est utilisé dans de nombreux cas pour ses propriétés astringente, antiseptique et cicatrisante. Sous forme de cataplasme, il permet de traiter ou diminuer l'eczéma, les mycoses, les furoncles, les abcès, les panaris, les gerçures, les inflammations, les douleurs d'entorses ou de fractures. Il est aussi possible de traiter les brûlures et certaines hémorragies et de favoriser la cicatrisation de blessures. Sous forme d'infusion, il aide à lutter contre les ulcères, les diarrhées et la lithiase rénale. On peut également l'utiliser comme collyre dans les ophtalmies.

Aujourd'hui, le henné intervient dans le body art, dans les tatouages temporaires. Il séduit beaucoup les jeunes, en particulier le henné « noir » dont il convient de se méfier car il s’agit le plus souvent d’un henné contenant un additif pouvant être nocif pour la peau : le P-Phenelynediamine (PPD).



Dans la sunnah

De nombreux hadiths relatent l'usage du henné. Le Prophète Mohammed utilisait le henné comme teinture pour ses cheveux ou soigner les maladies.

« Le Prophète ne souffrait jamais d'une blessure ou d'une épine sans appliquer du henné dessus. » (Hadith rapporté par Oum Salamah, qu'Allah l'agrée) [At-Tirmidhi, al Bayhaqi]

Le Prophète d'Allah dit : « Les Juifs et les Chrétiens ne teignent pas (leur cheveux gris), vous devez faire l'opposé de ce qu'ils font (i.e. teignez vos cheveux gris et vos barbes). » (Hadith rapporté par Abou Houraira, qu’Allah l'agrée) [Boukhari 4 :668, 7 :786]

« […] Et concernant la teinture avec le henné, sans aucun doute j'ai vu le Prophète d'Allah teindre ses cheveux avec et c'est pourquoi j'aime teindre (mes cheveux avec) [...] » (Rapporté par 'Oubaid Ibn Juraij) [Mouslim]

Le Prophète a dit : « Les meilleures choses avec lesquelles les cheveux sont changés sont le henné et le katam. » (Rapporté par Abou Dharr) [Abou Dawoud]

Pour en savoir plus Visiter
Un site entièrement dédié au henné : Mehandi.com
Pour savoir comment utiliser le henné

Après cette vue d'ensemble, on comprend mieux que l'usage du henné vient de traditions ancestrales que la religion a intégrées. L'origine n'est donc pas proprement dite religieuse mais on retrouve des références dans les hadiths. Avec toutes les qualités citées et son coût économique, le henné a tout pour séduire !

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 22:26
Bismillaih arRahman arRahim    
 
   

Occulter la voix de la femme : une fausse rumeur


Voici un récit intéressant dont nous retenons ce qui est en relation avec une rumeur scientifique mensongère selon laquelle la voix de la femme serait une `awrah (i.e. une chose qu'il convient de cacher).
Ibn Ishâq relate que : "Abû ; Al-`âs Ibn Ar-Rabî`, un gendre du Messager de Dieu, resté jusqu'alors polythéiste, vivait à la Mecque après avoir été emprisonné à la bataille de Badr et relâché sans rançon en guise de faveur du Prophète.

La fille du Prophète, Zaynab, était restée à Médine. Quelques temps avant la conquête de la Mecque, Abû ; Al-`âs partit à la tête d'une caravane de commerce de quraysh en direction de Syrie. Sur le chemin du retour, il rencontra un détachement militaire qui s'empara de sa caravane. Abû ; Al-`âs réussit à s'enfuir dans la pénombre de la nuit jusqu'à la maison de son ex-épouse Zaynab prenant refuge chez elle et lui demandant l'asile, un asile qu'elle lui accorda !

Quand le Prophète - que la paix de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - sortit pour la prière de l'aube, et entama sa prière et les fidèles entamèrent leur prière après lui, Zaynab qui était dans les rangs des femmes proclama :
"Ô gens ! J'ai donné l'asile à Abû ; Al-`âs Ibn Ar-Rabî` !"

Quand les fidèles eurent achevé leur prière, le Messager d'Allâh - que la paix d'Allâh et Ses bénédictions soient sur lui - se retourna disant :
"Ô gens, avez-vous entendu ce que j'ai entendu ?"
Ils répondirent que oui.
Le Messager de Dieu dit : "Par Celui qui détient l'âme de Muhammad en Sa main, je n'eus connaissance de rien avant d'entendre ce que vous avez entendu ! Et sachez que les musulmans respectent l'asile du moindre parmi eux !"
Ensuite, le Messager de Dieu s'en alla chez sa fille Zaynab et lui dit : "Ma fille, réserve lui un accueil généreux, mais qu'il ne t'approche pas car tu ne lui es pas licite."

La fin de l'histoire est connue dans la sîrah du Prophète : l'homme embrassa' lislam et retourna à Quraysh pour leur restituer leurs biens puis rebroussa chemin pour combattre dans les rangs des mujâhidîns.

Le plus intéressant dans ce récit c'est la parole que Zaynab a adressée aux gens. Y a-t-il un musulman qui dit que c'est une `awrah ?! Et avant cette histoire, quand la fille du Prophète Fâtimah rembourra les têtes de Quraysh pour leur rire à la vue d'un crétin mettre des tripes d'animaux sur le dos du Prophète pendant sa prosternation. Quand elle dénigra leurs rêvasseries et enleva la saleté du dos de son père tout en les insultant, y a-t-il un musulman qui dit :
"sa voix est une `awrah" ?

Par ailleurs, Moïse s'est adressé aux filles de l'homme pieux à Madiane disant :
"Que vous arrive-t-il ?"
Elle répondirent : "Nous abreuverons nos bêtes quand les berges se seront retirés et notre père est un vieil homme."
Ensuite, l'une d'elle revint dire à Moïse : "Mon père t'invite afin qu'il te paye pour avoir abreuvé les bêtes pour nous."
Y a-t-il un musulman qui dit : "la voix de la femme est une `awrah" ?

Nous avions mentionné auparavant le commandement divin de tester la foi des Emigrées et c'était `Umar qui se chargeait de cet entretien. Y a-t-il quelqu'un qui dirait alors que la voix de la femme est une `awrah alors qu'elle répond aux questions qu'on lui pose ? A moins peut-être qu'un imbécile ne prétende que l'examen était écrit et non oral !!

Les femmes du temps du Messager - que la paix de Dieu et Ses bénédictions soient sur lui - narraient les hadiths et ordonnaient le bien et réprouvaient le mal (al-amr bil-ma`rû ;f wan-nahy `an al-munkar), et personne n'a alors prétendu que la voix de la femme est une `awrah (i.e. doit être cachée).

La `awrah en ce qui concerne la voix des femmes - mais aussi la voix des hommes - est quand les paroles sont douteuses excitantes et avec une mauvaise résonnance !

Nul parmi les juristes n'a dit que la voix de la femme est une `awrah : il s’agit d’une rumeur mensongère.

P.-S.
Cet article est traduit du livre de Cheikh Muhammad Al-Ghazâlî intitulé Les Problèmes de la Femme Entre des Traditions Stagnantes et des Traditions Etrangères. Ce livre est une compilation d’articles de journaux destinés à une audience très large, il ne s'agit pas d'un traité de jurisprudence à proprement parler.

Source :islamophile
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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 21:35
Bismillaih arRahman arRahim    
 
   

Lettre aux soeurs musulmanes

" La louange appartient à Allah, nous Le louons, implorons Son aide et sollicitons de Lui la rémission de nos péchés. Que le salut et la paix d’Allah soient sur Son messager bien-aimé Muhammad, sur sa famille et sur tous ses Compagnons.

Chère sœur musulmane, où que tu sois sur cette terre, que le salut et la paix d’Allah soient sur toi.
Sache, tout d’abord, chère sœur en Allah, que tu es la consœur de l’homme, égale à l’homme et que tu représentes la moitié de toute l’humanité. Tu es une mère, une épouse, une fille, une sœur, une tante paternelle, une tante maternelle, une petite fille et une grand-mère. Notre Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, a dit : « Les femmes sont les consœurs des hommes. »


Ensuite, chère sœur musulmane, tu fais partie d’une illustre et immense communauté, la communauté de l’islam. Celle qui n’est égalée par aucune autre communauté sur cette terre. Elle a engendré des dirigeants, des hommes, des personnalités de très grande importance et des conquérants.

Avant tout, ta communauté est une communauté de la guidance et de la religion droite. C’est la meilleure communauté qu’Allah – exalté soit-Il – a fait surgir pour les hommes. Elle ordonne le convenable et le bien et interdit le blâmable ainsi que le mal. Elle dirige l’humanité vers la justice et l’excellence. Elle fait sortir les hommes de l’adoration des hommes vers l’adoration du Seigneur des hommes, de l’étroitesse de cette vie d’ici-bas vers la largesse de cette même vie et de celle de l’au-delà, et de l’injustice des religions vers la justice de l’islam.
Et il n’y a pas de doute que les précédentes femmes de cette communauté ont été un élément essentiel qui a permis à cette dernière d’acquérir sa place importante et élevée.


Sache, chère sœur, qu’Allah – exalté soit-Il – a donné à la femme une immense place dans la responsabilité et dans l’honneur. Allah a dit ( traduction du sens des versets coraniques) :
« Les croyants et les croyantes sont alliés les uns des autres. Ils commandent le convenable, interdisent le blâmable, accomplissent la prière, acquittent la Zakât et obéissent à Allah et à Son messager. Voilà ceux auxquels Allah fera miséricorde, car Allah est Puissant et Sage. » (Le Repentir, v. 71)


Allah – exalté soit-Il – t’a légiféré, chère sœur, des règles et des jugements, t’a donné des spécificités qui ne sont qu’en ta faveur et en parfaite concordance avec ta nature. Allah dit à propos de Lui-même (traduction du sens des versets) :
« Ne connaît-Il pas ce qu’il a créé alors que c’est Lui le Compatissant et le Parfaitement Connaisseur. »
(La Royauté, v. 14)


Tu es invitée, chère sœur, à retourner vers Allah – exalté soit-Il, à t’accrocher à Sa religion et à suivre la Sounna authentique de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, ceci par la sincérité de ton appartenance à la communauté musulmane, par le sacrifice et la dépense pour la construction d’une génération musulmane bien guidée qui prendra à nouveau le flambeau de la foi.

Chère sœur, les ennemis de l’islam, partout dans le monde, veulent te détourner de tes honorables tâches et de tes grands efforts dans le travail de la religion et la construction de la communauté.
Nous constatons avec amertume qu’ils te proposent des tentations mondaines et excitantes, des décorations éphémères tels que les expositions de parures, de bijoux et de modèles captivants et mensongers, le tout conçu et fabriqué par les mécréants. Tout ceci n’a pour conséquences que des hystéries interminables, des passions enflammées, des ventres insatiables, des parures dévastatrices et des concurrences attractives...


Comme si tu n’avais été créée que pour ces futilités que répugnent les âmes pures. Tout ceci est entouré par l’invitation au gâchis, à la jalousie, à la vantardise et à l’imitation. Puis, nous voyons ces oppresseurs allumer un feu de haine et de colère entre l’homme et toi. Tu es pour eux une fille frustrée !! Une épouse oppressée!! Une mère lésée !! Et les hommes - prétendent-ils- sont des oppresseurs, des hypocrites, des dictateurs et des tyrans.


Tout ceci n’est que conflits programmés pour que tu te rebelle contre le père, que tu t’enorgueillisse vis-à-vis du frère et que tu te retournes contre le mari. Ces gens–là ne prêchent ni la justice, ni la tendresse, ni la miséricorde, mais ils prêchent la rébellion, la destruction et l’injustice.

Nous constatons aussi, que ces tricheurs ne se contentent pas que de cela. Ils inversent les compréhensions et changent les réalités. Ils incitent la femme à sortir des règles de la législation musulmane et de ses limites. Ils représentent la piété ainsi que la pudeur comme des obstacles à la liberté et au progrès, le voile islamique comme une couverture de l’esprit et de la pensée, la prière et le jeûne comme des futilités et une perte de temps et l’obéissance au mari comme un rabaissement et une humiliation.

Chère sœur, ces gens-là, comparables à des loups sauvages, veulent que tu sois sans cesse entre leurs mauvaises mains injustes dans n’importe quel lieu : les bureaux, la rue, les endroits d’amusements et de turpitudes… dépourvue de toute éthique, religion et honneur.

Ils te veulent sans religion, sauf la religion de leurs passions sans valeurs, de leurs tentations vaines et de leurs principes ridicules. Ils ne font qu'imiter, dans tout cela, leurs ancêtres parmi les associateurs occidentaux ; car la femme – en occident – est un élément persécuté, porté à préjudice, humilié, gratuit, malgré toutes leurs prétentions et leurs proclamations à « l’égalité », quelle égalité ?… C’est plutôt l’égalité de la faiblesse, de l’humiliation et du rabaissement !!

Chère sœur, n’as tu pas vu les filles de ta catégorie qui se sont dévêtues du voile de la pudeur, qui ont accouru vers les désirs et les passions et qui ont suivi les trompeurs égarés, quelle en a été la conséquence?! Quel en a été le bénéfice ?!

Chère sœur, sois fière de ta religion car c’est ton honneur, celui de tes parents ainsi que celui de tes ancêtres. Sois un guide vertueux pour tes enfants, tes frères, tes sœurs, ta famille, tes voisins, et sois sincère dans ton appartenance à ta noble communauté. Et saches que la pudeur est un honneur chez les personnes de noble caractère et que l’impudeur est une immoralité chez les communautés vertueuses même si certains lui donnent des noms trompeurs comme « Amour », « Liberté » et « Egalité ».

Et sois sûre, chère sœur, que ton bonheur éternel est que tu sois une fille vertueuse et obéissante, une épouse fidèle et généreuse, une mère pieuse, tout ceci, entouré par la grandeur de la vérité, la clairvoyance du bien et la lumière de la foi.


Sache, chère sœur, que la prière est le pilier de l’islam et l’arbitre entre les musulmans et les mécréants, que le jeûne du Ramadan est un pilier fondamental, que l’aumône fait partie des immenses actes par le biais desquels Allah - exalté soit-Il – efface les péchés.

Rappelle-toi toujours, ô sœur, que les vêtues-nues (qui sont vêtues mais en réalité nues) qui ont abandonné l’étoffe de la pudeur pour l’habit de la civilisation éphémère, n’entreront pas au paradis et n’en sentiront pas l’odeur.


Sache et apprends-le à celles que tu connais, chère sœur vertueuse, que plusieurs conditions sont attachées au voile islamique. Parmi les plus importantes : qu’il couvre tout le corps hormis le visage et les mains (bien que les couvrir est préférable et plus pieux pour elle, surtout à cette époque!), qu’il ne soit pas une beauté en lui-même, qu’il n’attire pas les regards, qu’il ne soit pas serré au point de décrire le corps, qu’il ne soit pas transparent dévoilant ce qu’il y a en dessous, qu’il ne soit pas parfumé et qu’il ne ressemble ni aux vêtements des mécréantes et polythéistes ni aux vêtements masculins.

Dernière parole…
Que je destine à la femme en général, dans nos pays musulmans, je luis dis :


Veille à ne pas te laisser aller dans la décadence qu’a connue la femme dans les pays mécréants car elle ne trouve pas, là-bas, une religion qui puisse préserver ses droits. En ce qui concerne la femme dans les pays musulmans, quelle est son excuse alors qu’Allah – exalté soit-Il – a révélé la religion qui lui préserve toutes ses aspirations légitimes en droit et en justice ?

Nous refusons que la femme, dans nos pays, soit une perruche ne sachant que répéter tout ce qui se dit, suivre les faux désirs, porter tout ce qui se fabrique, courir derrière n’importe quelle brillance mensongère et s’essouffler après toutes les envies.
Nous voulons que la femme ait sa personnalité distincte dans la croyance, la pensée, le comportement, l’habillement et dans le mode de vie.


La croyance… C’est le plus important principe de notre noble religion. Que les femmes se méfient de faire un acte qui irait à l’encontre de cette croyance comme : invoquer autre qu’Allah – exalté soit-Il – parmi les prophètes, les saints ou les vertueux, jurer par autre qu’Allah – exalté soit-Il – égorger ou faire un vœu pour un autre qu’Allah – exalté soit-Il –, aller chez les voyants et les astrologues, porter des talismans, pratiquer des séances de guérison comportant des actes d’associationnisme, ou toute chose semblable parmi les actes de mécréance et d’égarement !

En résumé :
Nous voulons que la femme musulmane mesure les choses par la voie d’Allah le Très-Grand – exalté soit-Il, qu’elle regarde cette vie à la lumière du Saint Coran, qu’elle contemple dans cette vie d’ici-bas celle de l’au-delà, qu’elle prenne l’islam comme itinéraire et la Sunna du Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, comme un exemple et un compagnon.



C’est cette femme musulmane que nous voulons et c’est elle qui pourra réaliser dans la vie actuelle, de nombreuses choses, pour elle-même, ainsi que pour les autres.


Chère sœur, voici entre tes mains, un rappel et une subsistance sur ta route, qui peut être longue ou courte, qui se terminera par la mort, puis la tombe. Celui qui fera partie des gens du paradis, sa tombe s’élargira de soixante-dix coudées et sera verdoyante, jusqu’au Jour de la Résurrection. Et celui qui fera partie des gens de l’enfer, sera frappé par des matraques de fer et sa tombe se rétrécira jusqu'à lui briser les côtes !
Puis la résurrection ! Le jugement et le compte ! Enfin une demeure éternelle, soit dans un paradis large comme les cieux et la terre, ou bien dans un feu noir et sombre.
« Quiconque donc est écarté du feu et introduit au paradis, a certes réussi. » (La Famille d'Imrân, v. 185)

Chère sœur, ceci est le discours de l’espérance et la parole d’un loyal conseiller. Prends garde aux alliés du diable qui ne veulent que ton égarement et sois une pieuse servante d’Allah – exalté soit-Il, une descendante des pieuses ancêtres et sache que ton rôle dans la construction de la communauté est immense. Assume donc ce rôle et ne sois pas un moyen de destruction et d’anéantissement, mais plutôt une constructrice de l’honneur et de la gloire.


Il faut impérativement retourner aux deux immenses révélations : le Livre d’Allah – exalté soit-Il – et la Sunna de Son Prophète, prière et salut d’Allah sur lui, pour que l’on soit parmi les gagnants du bonheur suprême des deux demeures, celle d’ici-bas et celle de l’au-delà.
Et notre dernière invocations est : « Louanges à Allah, le Seigneur de l’univers ».


(Abûl-Hârith ‘Ali ibn Hassan ibn ‘Ali ‘Abdul-Hamîd Al-Halabî
Zarqa, 1er Ramadan 1405 de l’hégire.)


Publié avec l'autorisation de votre frère shihab...
Cheikh Al-Halabi
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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 21:17
Bismillaih Rahman arRahim


La mixité, tradition ou religion?


La mixité entre les hommes et les femmes est un sujet plutôt houleux chez les Musulmans. Les avis juridiques diffèrent, certains la tolèrent, d'autres la condamnent complètement. Ce sujet étant très vaste, nous le limiterons ici à la question de la mixité à la maison.

On entend par mixité entre hommes et femmes, celle entre des personnes considérées comme étrangères du point de vue religieux, c'est-à-dire lorsqu'il n'y a pas de relation de parenté de type maharam [1]. Dans le cas où l'homme est un maharam pour la femme, il n'y a aucune interdiction à ce qu'ils soient ensemble dans une même pièce. Par contre, lorsque la femme est considérée comme étrangère à l'homme, ils ne doivent se côtoyer que dans un cadre bien précis que l'islam a défini pour le bien de la société entière.
La maison est pour la femme et sa famille un lieu où on doit ressentir la sécurité, le bien-être et surtout la présence d’Allah. C’est un endroit précieux dont il convient de prendre soin. Les turpitudes doivent en être éloignées. Par conséquent, veiller aux relations entre les personnes vivant au sein du foyer et les personnes extérieures est un devoir. Lorsque des personnes sont conviées à un repas, la maîtresse de maison doit-elle, peut-elle les servir, manger avec eux ou discuter avec eux ? Lorsqu’il s’agit de la belle-famille, quelle attitude adopter ?

Dans la réalité, on peut observer différents comportements. Parmi ceux-ci, il y a les gens qu’on qualifie de pieux refusant totalement la mixité, pour préserver la pureté de leur cœur. D’autres, ignorants, refusent la mixité, considérant la femme comme un être de tentation, un peu comme dans la perception du péché originel dans le christianisme. Leur attitude tend à rabaisser les femmes, à leur signifier qu’elles doivent rester dans des espaces bien définis de la maison et à les considérer comme des démons. Certains pratiquent une mixité à la carte, en fonction des gens. Cette sélection se fait souvent selon la religion ou le niveau de pratique. Par exemple, lorsqu’ils se retrouvent avec des non musulmans ou des Musulmans non pratiquants, ils acceptent la mixité comme une norme de la société, difficile à imposer à ceux qui n’en sont pas convaincus. Par contre, lorsqu’ils sont entre Musulmans pratiquants, ils optent pour la séparation homme/femme. D’autres choisissent la mixité dans la plupart des cas sauf lorsqu’ils doutent de la bonne moralité des personnes. Qui a raison, qui a tort ? L’islam encourage le juste milieu, quel est-il pour la mixité à la maison ?

Les raisons de ceux prônant la non mixité sont multiples. Elles entrent le plus souvent dans les catégories suivantes : jalousie maladive, prévention des risques excessive, argument que la société actuelle est corrompue, préjugés sur la femme et sous-estimation de sa position dans l’islam. Pour certains savants comme en Arabie Saoudite et au Pakistan, l’interdiction de la mixité est générale : les hommes et les femmes étrangers doivent être séparés dans toutes les circonstances excepté dans les cas d’extrême nécessité. L’argument principal est qu’il vaut mieux prévenir que guérir, la femme serait-elle donc une maladie contagieuse ? N’ayant pas la prétention d’être des savants, nous laisserons ce débat aux personnes compétentes. Toutefois, il est parfois nécessaire de rappeler que l’excès de rigorisme était réprouvé par le Prophète et les Compagnons.

« Trois hommes vinrent se renseigner auprès des épouses du Prophète sur sa pratique religieuse. Lorsqu’ils en furent informés, il semble que cela leur parut peu et ils dirent : « Nous sommes bien loin de l’Envoyé de Dieu . Tous ses péchés sont pardonnés à l’avance. » L’un des hommes dit : « Moi, je passerai toutes mes nuits à prier. » Un autre dit : « Moi ; je jeûnerai continuellement. » Le troisième dit : « Moi, je resterai chaste et ne me marierai jamais. » Le Prophète vint les trouver et leur dit : « Est-ce vous qui avez dit ceci et cela ? Par Dieu, je suis le plus pieux d’entre vous et celui qui craint le plus Dieu, mais je jeûne et je romps le jeûne, je prie et je dors, et j’épouse les femmes. Celui qui souhaite s’éloigner de ma pratique n’est pas des miens. »
(Rapporté par al Boukhâri et Mouslim, Livre du mariage)


Le Prophète a dit :
« Malheur à ceux qui tombent dans l’excès. Malheur à ceux qui tombent dans l’excès. Malheur à ceux qui tombent dans l’excès. » (Rapporté par Mouslim, Livre de la connaissance)

Au temps du Prophète , les femmes étaient actives dans de nombreux domaines : social, professionnel et politique. Ceux qui autorisent la mixité à la maison se basent sur ce que Prophète a fait. Il ne s’agit pas de suivre le modèle contemporain d’émancipation de la femme, car l’islam l’a fait il y a quatorze siècles. De nombreux hadiths en témoignent, nous n’en citerons ici que quelques-uns.

La femme dans son rôle d’hôtesse :
Sahl rapporte : »Lorsqu’Abou Ousayd as-Sâ’idî se maria, il invita le Prophète et ses Compagnons. Le repas et le service furent uniquement faits par son épouse Oumm Ousayd. Elle fit tremper des dattes dans un pot de grès toute la nuit et, quand le Prophète eut fini de manger, elle lui présenta ces dattes et le fit boire en les lui offrant. »
(Rapporté par Al Boukhâri, Livre du mariage, et Mouslim, Livre des boissons)


La femme peut prendre le repas avec les invités :
Anas ibn Mâlik rapporte : « Abou Talha dit à Oumm Soulaym de préparer un repas réservé au Prophète , puis elle m’envoya l’appeler... Le Prophète posa la main sur la nourriture et prononça le nom de Dieu, puis il dit : « Faites entrer dix hommes. » On les fit entrer, et il leur dit : « Mangez, en prononçant le nom de Dieu. » Ils mangèrent, et il en fit autant pour quatre-vingts hommes. Puis le Prophète , Abou Talha, Oumm Soulaym et Anas ibn Mâlik mangèrent à leur tour, et il resta de la nourriture que nous offrîmes aux voisins. » (Rapporté par Mouslim, Livre des boissons)


Lors des visites :
‘Aïcha rapporte que le Prophète entra chez elle alors qu’une femme s’y trouvait. Il demanda : « Qui est-ce ? », elle répondit : « Une telle, elle est réputée pour ses prières. » Le Prophète dit : « Fi ! Entreprenez des actions qui sont dans la limite de vos forces. Dieu Tout-Puissant ne se lassera pas tant que vous ne vous lasserez pas. » (Rapporté par al Boukhâri, Livre de la foi, et Mouslim, Livre de la prière du voyageur et de son abrègement)

Bien que nombre de hadiths autorisent la mixité, il ne faut pas oublier que celle-ci n’est possible que dans un cadre bien défini. Les règles de bienséances sont les suivantes :

Eviter le tête-à-tête : la Musulmane et le Musulman ne doivent pas se trouver seul(e) avec une personne du sexe opposé.

Eviter la promiscuité, c’est-à-dire le fait que les hommes et les femmes soient rapprochés au point de se toucher.

Eviter les rencontres prolongées et répétées telles que des soirées entre amis.

S’éloigner des situations douteuses, dans le cas où les personnes concernées ne sont pas toutes de bonne moralité.

S’éloigner des péchés apparents et cachés :
« [...] N’approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. [...] »
Sourate 6, Al An’am (Les bestiaux), verset 151


Les paroles doivent être sérieuses et non frivoles (hommes et femmes).
« Ô femmes du Prophète ! Vous n’êtes comparables à aucune autre femme. Si vous êtes pieuses, ne soyez pas trop complaisantes dans votre langage, afin que celui dont le cœur est malade (l’hypocrite) ne vous convoite pas. Et tenez un langage décent. »
Sourate 33, Al ‘Ahzâb (Les coalisés), verset 32


Une tenue adéquate pour la femme : des vêtements suffisamment larges pour dissimuler les formes, non transparents et un voile couvrant les cheveux.

Ne pas se parfumer.
Baisser le regard (hommes et femmes), marcher modestement :
« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C’est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu’ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu’elles ne montrent leurs atours qu' à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu’elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu’elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu’elles cachent de leurs parures. Et repentez- vous tous devant Allah, Ô croyants, afin que vous récoltiez le succès. »
Sourate 24, An-Nour (La lumière), versets 30-31


Que faire lorsque ces règles ne sont pas respectées ? Dans ce cas, il faut choisir la solution qui apporte le plus de bien ou le moindre mal

Pour en savoir plus Lire
Un ouvrage précieux pour tous ceux qui veulent défendre la place de la femme musulmane dans la société :

L’encyclopédie de la femme en islam tomes 2 et 3,
‘Abd al Halîm aboû Chouqqa,
Al Qalam,
ISBN 2-909469-23-9 et 2-909469-24-7


Pour une personne peu au fait des pratiques de Musulmans et de l'islam, cette séparation homme/femme paraît excessive et ségrégative pour les femmes. Dans une société où il est minoritaire, un Musulman ne peut imposer ses convictions aux autres et demander à ce tout le monde adopte son mode de vie mais il est normal de réclamer le respect de ses idées. On est libre de penser que ces pratiques appartiennent au machisme le plus total et à des traditions archaïques mais imposer son mode de vie à la planète entière ou au plus grand nombre possible relève de l'autoritarisme.

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 21:09
Bismillaih Rahman arRahim


Respect de la femme musulmane

L'Islam a accordé une place de choix à la femme musulmane. En effet, elle bénéficie, dans la loi islamique, d'une grande attention, susceptible de préserver sa chasteté, de la rendre puissante et d'avoir une place respectable dans la société et d'être respectée de tous.

« Ô Humains ! Nous vous avons effectivement crées d'un mâle et d'une femelle, et vous avons répartis en nations et tribus, pour que vous connaissiez les un les autres. Le plus honorés d’entre vous, auprés de Dieu, ce sont les plus pieux ! Dieu connaît tout, et est bien informé, vraiment ! »
Sourate 49, Al Hujurat (Les appartements), verset 13

La femme musulmane doit respecter et se faire respecter. Elle doit imposer sa présence en tant qu'être adulte réfléchi, éduqué.
Quand à ceux qui transgressent l'ordre établi, qu'ils apprennent que le Saint Prophète les a avertis en ces termes :
« Injurier un croyant (à plus forte raison, une croyante) constitue le délit dit : « Fou- souq » et le fait de le/la provoquer (ou agresser) est un acte (délibéré) d'infidélité. »
Une telle attitude est inqualifiable et condamnable « islamiquement » parlant. Un époux, qui s'abaisse à de viles insultes à l'égard de sa maisonnée, est indigne de ce nom. Il ne réussit qu'à perturber son entourage, ce qui n'est certainement pas propice à une gestion efficace de la cellule familiale.
Tout musulman qui se respecte doit faire preuve de cohérence dans son comportement, aussi bien au sein de sa famille que vis à vis de la société dans laquelle il évolue. Se montrer intraitable chez soi et courtois ailleurs est la pire forme d'hypocrisie. Le musulman doit être un modèle et pour sa famille et pour la société.
Le plus tragique c'est que, les mauvais époux par manque de connaissances islamiques ne se rendent pas compte de leur erreur, persuadés que le statut d'époux leur confère tous les droits. Et leur égoïsme, leur ignorance, les empêche de voir leurs injustices alors qu'ils sont prompts à détecter les mêmes injustices si jamais elles sont perpétrées sur d'autres personnes que les membres de leur propre famille.

Lorsqu'il a été interdit par la Charia d'agresser même un étranger du moment que celui-ci pratique la prière, qu'en sera-t-il de quelqu'un qui agresse sa propre famille (qu'il est sensé protéger) et que lui adviendra-t-il si, en plus celle-ci est pratiquante de sa religion ? Ne sera-t-elle pas classée au rang des opprimés ? Et alors cette citation du Saint Prophète de l'Islam ne nous vient-elle pas à l'esprit ?
« Craignez la plainte des opprimés car, certainement, il n'y a point de barrière entre elle et le Dieu Tout Puissant. »
Le Saint Prophète a aussi dit :
« Soyez polis envers la femme, elle qui a été créée à partir d'une côte (d'Adam). Cet os (du squelette humain) rappelons-le étant incurvé de nature, se briserait si nous essayons de le redresser. Sa forme naturelle lui sied mieux. Soyons donc compréhensifs vis-à-vis de nos épouses. » (Boukhâri et Mouslim)
Dans cette mesure : « La femme est comparable à la côte de l'homme », en ce sens que, si vous acceptez sa nature (et la respectez pour ce qu'elle est, et représente pour le foyer) elle pourra mieux faire valoir ses qualités (cachées en elle). » (Boukhâri)

Ce ne sont pas là des leçons de physiologie pour le plaisir des sens ou du savoir. Ce sont des détails importants pour que nous réglions notre comportement en fonction de certaines différences qui méritent notre attention et considération. C'est à l''homme de comprendre et de faire preuve de tolérance et de sagesse. Pour cela, il impérieux de connaître la vraie nature féminine et d'apprendre par exemple, que ce n'est pas en opposant l'obstination à l'obstination qu'on arrive à une solution et une harmonie durable. L'homme apprendra que la brutalité n'est jamais une excuse et qu'une réaction digne devant les petites indiscrétions et autres agaceries féminines ne peut qu'être recommandée. Dans le cas contraire, il ne réussirait qu'à se faire détester ou à provoquer un divorce. Dans ses recommandations concernant les rapports « Tar'biyat » vis-à-vis de l'épouse, le Saint Prophète a mis l'emphase sur la gentillesse la tolérance, la compréhension et l'indulgence du côté de l'homme. Par exemple, le simple geste d'encourager son épouse à manger pour lui montrer son souci et son affection pour elle, est un acte pieux comparable à la charité dans le sens religieux du terme.
De plus, toute preuve de compassion, de compréhension et de modération à son égard constitue pour le mari et chef de famille un geste fort louable ayant la même valeur qu'un acte de charité pour lequel il aura sa récompense ici et dans l'au-delà.
Et enfin, dans nos rapports avec votre famille, craignons ALLAH Tâala. Car « Quiconque n'a fait montre de compassion (vis-à-vis de ses proches) ne doit pas s'attendre à en recevoir (de la part du Très Haut) » nous rappelle Le Saint Prophète .

A partir de là, l'épouse est confiée telle un objet de valeur à 'époux qu’il incombera à celui-ci de respecter en veillant sur elle. C'est ainsi qu’il se fera honneur en honorant celle qui lui a été confiée au nom d’ALLAH Tâala.


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